Kenya, tome 2 : Rencontres 
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Ah, l'Afrique... Sa savane, son mystère, ses légendes, ses animaux sauvages... Justement, parlons-en un peu, de ces animaux sauvages ! Jusqu'à présent, on croyait bien connaître les différentes espèces animales répertoriées sur le continent noir. À la lecture de Kenya, il va sans doute falloir se pencher de plus près sur la question. Car, en cette année 1947, il se passe de drôles de choses sur les terres du Kenya. Dans Le Safari perdu, premier tome de cette histoire, on apprenait qu'une expédition entière avait mystérieusement disparu dans la brousse. Cette fois, on découvre enfin ce qui s'est passé : après avoir croisé la route d'une bête préhistorique au long cou, les membres du safari ont subi les assauts meurtriers d'une créature à la crinière de lion et à la dentition carnassière. Seul un "boy" a survécu. Catherine Austin, envoyée par les services spéciaux britanniques, mène son enquête. Elle n'est pas au bout de ses surprises. En particulier, la découverte – qui manquera lui être fatale &#8211 d'une sorte de bernard-l'ermite se nichant dans le corps des animaux morts pour mieux attraper ses autres victimes à la gorge, lui fera voir sous un jour nouveau les prétendus charmes de la faune africaine... Ajoutez à cela des traînées laissées dans le ciel par ce qui ressemble fort à des soucoupes volantes, des véhicules volatilisés en pleine brousse par une source d'énergie d'origine inconnue, et vous aurez une idée de la dose de mystère et d'inquiétude contenue dans le deuxième volet de cette série...
L'histoire démarre tambour battant et ne faiblit pas : alors que le premier laissait un peu le lecteur sur sa faim, ce deuxième épisode le tient en haleine tout au long de ses 48 pages. Rodolphe et Léo &#8211 qui ont écrit conjointement le scénario &#8211 signent là un album maîtrisé et réussi. Mélange d'exotisme, d'aventure, d'angoisse et de science-fiction, Kenya ne déçoit pas et laisse planer le doute jusqu'à la dernière case : menace extra-terrestre ou prémices d'un nouveau conflit mondial déclenché en pleine guerre froide ? Pour en savoir plus, il faudra patienter jusqu'à la suite, dans la plus pure tradition de la bande dessinée...
En attendant, la lecture de cette série est réjouissante et fait écho aussi bien à Conan Doyle et son monde perdu (d'ailleurs cité en guise de clin d'œil par l'un des protagonistes), qu'à Lovecraft ou à Edgar Rice Burroughs, le "papa" de Tarzan. Autrement dit, on frissonne, on s'inquiète et on vit sa dose d'aventures... —Philippe Actère

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Lanfeust de Troy, tome 1 : L'ivoire du Magohamoth 
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La caractéristique du monde de Troy est de donner à chaque être un pouvoir magique, quel qu'il soit, grand ou petit, parfois quelque peu incongru. Dans un fonctionnement proche du jeu de rôles, les personnages se meuvent en fonction de ce pouvoir et font avancer l'action avec un sens très réussi de la psychologie. Lanfeust le puceau est flanqué de deux créatures pulpeuses. L'une guérit les plaies à la tombée du jour, elle est sa promise ; l'autre transforme en glace tout ce qu'elle veut, si elle le veut. Elle glace surtout Lanfeust avec son tempérament de feu. Entre les deux, l'ingénu balance et la fin du cycle le verra accéder à la quête suprême, si elle n'est ultime : la découverte de l'amour.

Entre-temps, le lecteur aura découvert Hébus, un Troll fort en gueule et fort tout court qui vous transforme une armée en pilons de volaille, ponctuant de jurons bruxellois un carnage perpétré avec une joie carnassière ; Thanos, le double maléfique de Lanfeust susceptible lui-même d'accéder au pouvoir absolu et capable, car tel est son pouvoir, d'aller à volonté d'un point à l'autre de l'univers connu ; le brave chevalier Or-Azur dont le bon sang ne ment pas ; Maître Nicolède enfin, un sage débonnaire, accessoirement père des deux soupirantes du héros-titre...

Finalement, avec ses personnages familiers très bien typés, il y a du Astérix dans cette saga d'héroïc-fantasy unique et drôle. Il n'est pas impossible que, vu la tournure que prend la série, Lanfeust prenne la place du Gaulois auprès des générations de demain. —Didier Pasamonik

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